Tarde venientibus ossa*

* “L’Etat est cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde” Frédéric Bastiat

 
La chute finale d'Obama

L'élection présidentielle aux Etats Unis a vu la victoire du social démocrate Barack Obama. Les Pères Fondateurs ont dû se retourner dans leur tombe face à cette trahison du peuple américain envers les valeurs fondatrices du pays, fondées sur la première de toutes: la Liberté.

Il faut dire que les Bush et leurs prédécesseurs jusqu'à Ronald Reagan inclus avaient déjà fortement écorné la constitution américaine. Obama représentait l'espoir pour les uns et un coup de pied dans la fourmilière pour les autres, les déçus du parti républicain, censé représenter les conservateurs, garants de la Morale humaniste qui habitaient les Pères fondateurs. Mais être conservateur n'a de sens que si l'on conserve la base sur laquelle se sont développés les rapports sociaux, économique et moraux que l'on a souhaités. Cette base, c'est la liberté.

Je me réjoui de la défaite des démocrates américains qui n'on de cesse de détruire cette liberté chérie et je jubile en constatant la naissance et l'influence grandissante du phénomène des "tea party". Le Tea party est totalement incompris en France où l'on ne sait pas placer un mouvement politique en dehors de l'axe gauche-droite. Le Tea party, à l'instar des libertariens dont il est proche est perpendiculaire à cet axe. "Ultra-conservateur", "raciste", "identitaire", "extrême droite", les journaleux français, après avoir tu le phénomène, tentent de l'ostraciser tout en admettant ne pas le comprendre.

La clé pour appréhender le phénomène, outre avoir une culture qui dépasse la connaissance superficielle de slogans marxistes, c'est de prendre les choses à l'endroit.
Par exemple, le Tea party est présenté comme un mouvement qui est contre les impôts. Cette vue est biaisée; les libertariens sont pour la réduction de l'Etat. Ce dernier doit réduire ses domaines d'intervention et ne s'occuper que des tâches régaliennes que sont la défense, la police et la justice. Or qui dit réduction de l'Etat, dit diminution des dépenses et par voie de conséquence une baisse des impôts.
L'inverse n'a pas de sens. Ce fut l'erreur de Ronald Reagan qui pondit de beaux discours libéraux tout en dilapidant les ressources de l'Etat et générant une dette monstrueuse. Bush répétât la même erreur ad nauseam.

Il est certes dommage de constater une certaine récupération politique du Tea Party par les républicains mais je constate avec surprise que les électeurs ne s'y trompent pas: Rand Paul libertarien pur jus vient être élu sénateur alors que Meg Whitman, Sharron Angle et Christine O'Donnell, pour ne citer qu'elles, ont perdu face aux démocrates.

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Commentaires
1.   Undelete  ›  mardi 18 janvier 2011 à 10:11

Dans les tâches régaliennes de l'état vous citez "défense, la police et la justice" j'y ajouterai la santé et l'éducation...

Avez vous lu "the shock doctrin" de Naomie Klein. Elle décortique et démonte méthodiquement l'économie Friedmanienne débridée que vous semblez proner.
Fonctionnaire et de droite, je ne supporte pas l'assistanat, la gabegie, le sur effectif de notre fonction publique, le corporatisme syndical etc etc.
Pas plus que je n'accepte de laisser l'éducation et la santé à la disposition d'entreprises privées.

 
2.   Rocou  ›  samedi 5 mars 2011 à 09:29

Merci pour votre commentaire.
Non, la santé et l'éducation ne font pas partie des tâches régaliennes. Pourquoi pas la production et la distribution de nourriture, de vêtements, la production d'énergie, le transport, etc.?

Ce ne sont pas les "fonctionnaires" que je fustige, c'est leur statut: payé à vie par ce cochon de contribuable. Pas de concurrence, pas d'innovation, pas de choix, autrement dit pas de liberté.
Même dans une "économie Friedmanienne débridée", on aura toujours besoin de profs, de policiers, d'infirmières, etc. La grosse différence, c'est qu'ils seront payés en fonction de leur utilité, de leur compétence et de leur travail et non en fonction de la volonté de la nomemklatura au pouvoir.

Pourriez-vous me dire pourquoi vous ne voulez pas "laisser l'éducation et la santé à la disposition d'entreprises privées"? Pensez-vous sérieusement que l'on a soudain une auréole au dessus de la tête quand on devient fonctionnaire et une queue fourchue quand on est payé par le privé?

 
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