Le mouvement des "pigeons" à fait pschitt, pour paraphraser le grand C. Il n'a pas fait grand bruit dans l'opinion qui n'en a pas compris les subtilités. Quant aux socialistes professionnels, de droite comme de gauche, ils n'ont eu de cesse de discréditer le mouvement à coup de petites phrases mettant en exergue la "pleurnicherie des nantis". Finalement peu de gens ont pris le risque de défendre le point de vue des entrepreneurs. Certains ont mis en avant la complexité de la fiscalité française, d'autres évoquent la fiscalité confiscatoire pour mieux l'approuver et ne pas fâcher le pouvoir et sa clique de commissaires politiques, relais du pouvoir dans les media.
La fiscalité du capital au niveau de celle du travail. C'est le crédo des pilleurs, le tour de passe-passe pour assoir leur "légitimité" et piller en paix avec la bénédiction appuyée de ceux qui profitent des miettes que veulent bien leur laisser les pillards, en échange de leur soutien et de leur vote. Mais qu'est-ce que la plus value de cession? C'est simple, c'est la différence entre le prix de vente d'une entreprise et de son prix d'achat. Mais quand on crée une entreprise de toute pièce et que l'on décide de la vendre? Qu'est-ce que la plus value? Et bien pour le fisc, la plus value est égale à la valeur de vente de l'entreprise! Je simplifie car en réalité c'est la différence entre la valeur de la vente et les capitaux propres de l'entreprise. Ainsi pour éviter de payer une taxe, il "suffit" de vendre son entreprise au montant de ses capitaux propres. Une "solution" consiste donc augmenter le plus possible ses capitaux propres.
Prenons un exemple concret: Monsieur Pigeon est entrepreneur dans l'âme. A 30 ans, il décide de quitter son travail salarié et de "monter sa boîte". Il sollicite une banque et miracle, il obtient un prêt de deux cent mille euros (200 000 euros). Bien entendu, outre son solide dossier, monsieur Pigeon devra se porter caution solidaire et gager tous ses biens, actuels et futurs. C'est la règle. Jamais une banque ne prête sans garantie et c'est normal. Pendant dix ans, l'entreprise rembourse le prêt. Monsieur Pigeon travaille 18 heures par jour, ne se paye pas pendant deux ans, se paye au smic deux ans de plus et arrive peu ou prou à se dégager 3000 euros de revenus nets au bout de 10 ans. Il ne s'agit pas là d'une startup mais d'une entreprise comme il en existe presque deux millions en France. Je rappelle que le revenu moyen d'un chef d'entreprise en France est de 4000 euros. Monsieur Pigeon est encore en dessous, sa société a tout juste 10 ans d'existence. Elle fonctionne bien et a dégagé de façon récurrente 2% de résultat après trois ans de pertes. C'est classique.
Au terme des 10 ans, l'entreprise de monsieur Pigeon a fini de payer son crédit initial mais elle a emprunté régulièrement à sa banque afin de poursuivre sa croissance. La femme de monsieur Pigeon n'est pas très heureuse de voir ce dernier bosser plus de 18 heures par jour. Le couple décide de vendre l'entreprise et monsieur Pigeon trouve un travail salarié pour un revenu à peine inférieur. Il constate que son nouveau patron gagne moins que lui.
L'entreprise de monsieur Pigeon est évaluée à 200 000 euros (soit, pure coïncidence, le montant de son crédit initial). L'administration fiscale lui réclame 60,5% de cette somme, soit 121 000 euros. Il lui reste 79 000 euros. Les politocards considèrent donc que monsieur Pigeon a gagné cette somme en une seule fois, le jour de la vente. Ne serait-il pas plus juste que cette somme soit lissée sur la durée de détention de l'entreprise, soit 10 ans. Car finalement, monsieur Pigeon a sacrifié sa rémunération pour la réussite de son entreprise. Il a fait vivre des salariés, a satisfait ses clients, a produit de la richesse grâce au sacrifice de sa rémunération. Quand celle-ci, juste récompense de son labeur acharné, tombe, le politocard décide de le sanctionner, de lui voler son bien, sa juste rémunération. Est-ce cela, la "justice sociale"? Le pillage et la sanction sont ils la base de cette "justice sociale"?
Je disais plus haut que la "solution" consiste à augmenter le plus possible ses capitaux propres afin d'échapper à cette taxe inique. Mais pour faire cela, monsieur Pigeon devra également sacrifier sa rémunération dans une proportion bien plus importante. Il devra rembourser son prêt et augmenter ses capitaux. Le pourra-t-il? Son entreprise est-elle assez profitable? Ce n'est pas le cas pour l'immense majorité des entreprises françaises qui souffrent d'un manque chronique de capitaux propres.
Certains me diront que la législation prévoit une taxation adaptée à la durée de détention. Néanmoins, si par un concours de circonstance extraordinaire, monsieur Pigeon se trouve dans un cas de figure satisfaisant à l'incroyable complexité du processus dérogatoire, il paiera quand même, dans le meilleur des cas, 34,5% de la valeur de vente de son entreprise, ce qui reste absolument énorme.
Non, décidément, ce pays est foutu.©H16
]]>Il existe un décalage énorme entre la réalité de l'économie française et le ressenti d'une bonne partie de la population. Pour un fonctionnaire ou un salarié lambda, la crise se limite à la hausse du coût de l'essence. En discutant autour de moi, je constate sans cesse cet incroyable clivage. Les entrepreneurs sont en train de mourir dans l'indifférence et le mépris. Bouc émissaire clairement désigné par la classe politique au pouvoir, l'entrepreneur vilipendé, crève ou s'exile. Jamais le clivage ne fut si important entre créateurs et consommateurs de richesses. Les seconds fantasment les premiers comme des nantis qu'il convient de tondre au nom d'une "justice fiscale" assénée par les députés et ministres PS. Certains élus se comportent ouvertement comme des chauffeurs de salles et attisent jalousie et haine. D'autres exigent la confiscation des biens et la déchéance de nationalité de ceux qui fuient un pays devenu détestable.
On met l'accent sur l'absurde taux à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d'euros, sur le rétablissement de l'ISF pour camoufler la réalité de l'assassinat en règle des petits entrepreneurs.
Benoit Hamon en remet une couche mais sait-il comment se finance une entreprise? L'avenir de l'entreprenariat en France va-t-il se résumer au camion à pizza financé par la BPI?
Il est impératif que les français prennent conscience que le capital, si vilipendé, est la source de l'investissement. Sans capital, il n'y a pas d'investissement. Sans investissement il n'y a pas d'entreprise et par conséquent pas d'emploi. Et c'est valable aussi pour le "camion à pizza", pas seulement pour les "startups". Pour ces dernières, c'est mort, l'investissement s'est tari en quelques semaines. La BPI financera quelques projets sur des bases sociales, politiques mais pas sur le potentiel économique.
2013 ne sera pas à croissance nulle comme le pronostique l'INSEE. 2013 sera un Armageddon économique en France et je suis prêt à parier que les politocards mettront une fois de plus les conséquences de leur échec sur le "néolibéralisme", épouvantail bien pratique, que personne n'a jamais vu et dont tous les minables, les escrocs et les salopards brandissent afin de continuer en sous mains leurs basses oeuvres destructrices.
]]>En 2006, j'avais déjà écrit un billet sur les pigeons.
Je dénonçais à l'époque l'hypocrisie des politiques qui passent le plus clair de leur temps à brasser du vent. C'est un spectacle grand-guignolesque permanent.
Aujourd'hui, le but est toujours de se débarrasser des pigeons, seulement les parasites sont cette fois-ci que d'un seul côté: l'État.
La plupart des articles des #geonpi que je lis sont brillants. Clairs, concis, lapidaires. Cependant ils ont une chose en commun, leurs auteurs sont d'une naïveté confondante quand il s'agit d'affronter des politiques. A part les vieux briscards syndicalistes de la CGPME ou du Medef qui savent parfaitement à qui ils ont affaire, les pigeons sont complètement manipulés. On fait semblant de les comprendre mais on leur plante un couteau dans le dos en faisant publier quelques pamphlets dans la presse subventionnée. Les membres du gouvernement ont l'air de s'amuser comme des petits fous à mener en bateaux ces néophytes de la politique pour au final proposer quoi?
1- Des amendements dérisoires qui ne concerneront qu'une infime proportion d'entrepreneurs qui auront la chance de passer entre les fourches caudines des petits caractères, ceux que l'on ne communiquent pas, ceux qui réduisent à néant l'espoir de gogos qui croient encore à la probité de nos élus.
2- Un prétexte pour augmenter la fiscalité sur les oeuvres d'art et un projet de nouveaux impôts se concentrant sur l'immobilier. Les #geonpi ayant eu l'extrême délicatesse de désigner du doigt les secteurs qui "injustement" n'étaient pas touchés par la rage taxatoire des pieds nickelés qui prétendent nous gouverner...
A côté, nous trouvons les syndicats patronaux, dont les dirigeants sont rompus aux arcanes de la politique et qui n'agissent qu'en fonction de leurs intérêts et non de celui de leur adhérents. Ce sont, eux aussi, des politiques. La CGPME se désolidarise du mouvement des pigeons en prétendant que les intéressés n'obtiendront rien de plus du gouvernement et que celui-ci pourrait s'agacer et revenir sur les concessions promises! On croit rêver!
Mais a qui avons nous affaire? A de sales gamins capricieux? De deux choses l'une, soit la cgpme se fout du monde et a elle même obtenu des prébendes de l'État en échange d'une division marquée et remarquée du mouvement de protestation patronal, soit les dirigeants syndicalistes sont des imbéciles qui pensent qu'en nourrissant le lion ou en s'agenouillant devant lui on pourra éviter de se faire dévorer.
Entrepreneurs, indignez-vous reprenez-vous! Sachez une fois pour toute, qu'un politique, qu'il soit de droite ou de gauche ne roule que pour lui même et se fiche comme d'une guigne de votre sort ou de celui du pays. On ne convainc pas le gouvernement, on le fait plier à l'instar des syndicats extrémistes Sud et CGT.
C'est tout nouveau, tout beau et cela illustre parfaitement mon précédent billet.
Voici ce qu'est l'Égalité pour nos bureaucrates:
Etudes gratuites pour tous? Vraiment?
Vous avez interrompu vos études plus de deux ans? Vous voulez vous reconvertir pour trouver un meilleur boulot ou pour vous extraire des reîtres de pole emploi?
Payez! Payez deux fois, cochons de contribuables!
Décidément, la France vit sur son Histoire. La communication gouvernementale, politique et bureaucratique évoque, clâme et déclame une France qui n'existe plus.
Liberté, Égalité, Fraternité.
Finalement, cette France a-t-elle existé un jour? Peut-être le 26 août 1789 lorsque les derniers droits de la constitution sont adoptés.
Mais depuis 1946, les fondamentaux de la constitution ont changé. La libération et la Liberté sont chantées et portées aux nues et pourtant largement bafouées. La travail de sape continuel des politiques, de droite comme de gauche, finiront par abattre cette Liberté aujourd'hui honnie par une population d'assistés, base électorale des partis qui se partagent le pouvoir depuis 1945.
Du Droit Naturel formalisé dans la constitution de 1789 nous avons pondu ce texte grotesque que nos boureaucrates appellent "constitution".
Ainsi l'article premier de la constitution de 1789: "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits" devient "La France (...) assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens". Il n'est plus question de droits mais de lois. Cette subtile modification change tout car elle implique que la loi génère le Droit alors que l'esprit de la constitution de 1789 implique exactement l'inverse: c'est le Droit qui génère la Loi et cette dernière le garantit à l'aide d'institutions telles la justice et la police.
L'article deux de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789, article fondamental et générateur de la base juridique de tout système basé sur la Liberté et l'Egalité a disparu!
"Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression." est remplacé par le socle de toute bon système totalitaire ou fasciste: "La langue de la République est le français.
L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L'hymne national est « La Marseillaise ».
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple."
Quant à l'égalité, elle a disparu conséquemment à la disparition de la notion de propriété et de liberté. L'égalité en droits, clamée dans l'article premier de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 n'existe plus à partir du moment où les droits en questions sont bafoués. La notion de propriété privée individuelle, socle de la Liberté et de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen a été éradiqué du texte de la constitution actuelle.
Tout système totalitaire base une partie de sa pérennité sur une propagande bâtie sur la redéfinition des mots. Ainsi l'égalitarisme devient l'Égalité, le racket devient la solidarité, etc.
Hayek écrivait dans Vrais et faux individualisme: « Il y a toutes les différences du monde entre traiter les gens de manière égale et tenter de les rendre égaux. La première est une condition pour une société libre alors que la seconde n'est qu'une nouvelle forme de servitude. »
Décidément, CPEF* (Ce Pays Est Foutu, pour reprendre le fameux pamphlétaire H16)
]]>Maurice Lévy, patron de Publicis, va recevoir une rémunération différée de 16 millions d'euros.
Cris d'orfraie de l'ensemble de la gauche et d'une partie de la droite car 16 millions, c'est indécent.
D'autres politiques (tel François Baroin sur BFM), plus rares et la plupart des vrais économistes minimisent la polémique en mettant l'accent sur la qualité de Maurice Lévy, "véritable capitaine d'industrie" qui mérite cette somme, tout en trouvant le moment de l'annonce inopportun et la somme "importante".
Si je résume le climat politique en France sur cet exemple précis, on constate que ce n'est plus d'un pas de sénateur que nous parcourons la route vers la servitude. Nous avons emprunté le TGV.
En effet, je constate que nous avons dépassé l'hallucinante course à l'échalote dont se livraient nos politiques concernant la taxation des hauts revenus. Nous sommes maintenant bien au delà. L'enrichissement est dorénavant interdit. Après un vague passage à "illégitime", "immoral", "indécent" il est dorénavant interdit. Il est désormais impossible de s'enrichir en France.
Ce qui me chagrine le plus, c'est qu'aucun politique, aucun journaliste et aucun économiste n'a relevé cet aspect extraordinaire de la campagne en cours.
Comme dirait le talentueux H16, CPEF! (Ce Pays Est Foutu)
]]>L'ignoble campagne mafieuse bat son plein.
Alors que les scandales de corruption s'enchainent les uns après les autres, on ne peut pas dire, hélas, que les scrupules étouffent nos prétendus représentants élus.
Valises de billets en provenance d'Afrique, prise d'intérêts lors de l'attribution de marchés publics. Sans compter les promesses électorales des uns et des autres qui ne sont rien d'autre de que l'achat de clientèle. "Emplois d'avenir", smic à 1700 euros nets, allocation universelle, etc.
Pour ma part, la campagne "frauder c'est voler" me fait penser aux conseils que l'on vous donne sur la façon de réagir au cas où vous vous feriez agresser:
"Ne résistez pas, donnez votre portefeuille sinon vous risquez très gros"
De l'extérieur, il doit être est assez savoureux d'assister aux éructations de Sarkozy, à ses tours de passe-passe grossiers, à ses gesticulations et son brassage de vent.
Mais de l'intérieur, c'est flippant.
Les carburants sont trop chers? Qu'à cela ne tienne, ilsufi, fonkon, yaka taxer davantage. Comme si une taxe pouvait faire baisser les prix...
-"On s'en fiche monsieur Rocou, c'est Total qui paye!"
Alors que la part de taxes représente 80% (oui, oui, 80%!) du prix de l'essence, on en rajoute un couche, en taxant les compagnies pétrolières. "Bravo!" dit l'imbécile. "Merde! dit le contribuable sensé"
Comme si les producteurs et distributeurs de carburants n'allait pas répercuter cette taxe sur leur prix de vente... Christophe de Margerie, le PDG de Total n'a d'ailleurs pu s'empêcher de tacler Naboléon en annonçant un prix du litre de sans plomb à 2€ (green)
Et dire que notre Président du pouvoir de taxer sans vergogne avait pourtant réussi le tour de force de faire revenir la taxe carbone via l'Europe! Et ce con de Margerie est en train de lui flinguer toute sa com'!
"Tu vas avoir des problèmes, toi" ©SAV]]>
J'ai été stupéfait d'un résultat du sondage viavoice du 2 mars 2011 qui concernait, entre autres choses, le financement de la sécurité sociale.
Les chefs d'entreprises se répartissent en deux groupes, ceux qui désirent continuer avec le système de cotisations existant et ceux qui aimeraient voir émerger une TVA sociale.
Moi qui croyais naïvement qu'il existait un troisième groupe, le plus important, pour qui la liberté d'adhérer à une assurance privée de son choix était une priorité. Une mutuelle remboursant dès le premier euro et non en complément de la Sécu, réminiscence d'un système ayant maintes fois prouvé son inefficacité et son immoralité.
Suis-je finalement le seul chef d'entreprise à penser cela? Voyons voir dans le détail, cette partie du sondage:
A l’avenir, préféreriez-vous que la Sécurité Sociale en France soit financée...
En % Uniquement par les cotisations sociales payées par les employeurs et les salariés, comme c’est le cas aujourd’hui (53%)
Egalement par une augmentation de la TVA payée par tous les consommateurs (38%)
(Ne se prononce pas) (9%) Total 100
Bon, en fait, le sondage ne laisse pas le choix: c'est soit la peste ou le choléra.
Ne serait-il pas plus simple, sain et juste de légiférer afin que le salaire net devienne le super brut, c'est à dire la salaire net auquel on ajoute les charges salariales ET les charges patronales?
Après tout, les syndicats sont les premiers pour dire que les charges sont du salaire, différé certes, mais du salaire tout de même. Alors donnons aux salariés la totalité de leur salaire et laissons les s'assurer où et comme ils le veulent.
Un simple calcul montre que même un smicard aurait tout intérêt à quitter la Sécu et s'assurer ailleurs.
Nous traînons des boulets issus soit des communistes (Sécu) soit du Maréchal Pétain (retraite madoff par répartition) et chacun de nos politiques s'y accroche comme un morbac. Décidément, nous ne nous débarrasserons jamais de ces suceurs de sang.
L'élection présidentielle aux Etats Unis a vu la victoire du social démocrate Barack Obama. Les Pères Fondateurs ont dû se retourner dans leur tombe face à cette trahison du peuple américain envers les valeurs fondatrices du pays, fondées sur la première de toutes: la Liberté.
Il faut dire que les Bush et leurs prédécesseurs jusqu'à Ronald Reagan inclus avaient déjà fortement écorné la constitution américaine. Obama représentait l'espoir pour les uns et un coup de pied dans la fourmilière pour les autres, les déçus du parti républicain, censé représenter les conservateurs, garants de la Morale humaniste qui habitaient les Pères fondateurs. Mais être conservateur n'a de sens que si l'on conserve la base sur laquelle se sont développés les rapports sociaux, économique et moraux que l'on a souhaités. Cette base, c'est la liberté.
Je me réjoui de la défaite des démocrates américains qui n'on de cesse de détruire cette liberté chérie et je jubile en constatant la naissance et l'influence grandissante du phénomène des "tea party". Le Tea party est totalement incompris en France où l'on ne sait pas placer un mouvement politique en dehors de l'axe gauche-droite. Le Tea party, à l'instar des libertariens dont il est proche est perpendiculaire à cet axe. "Ultra-conservateur", "raciste", "identitaire", "extrême droite", les journaleux français, après avoir tu le phénomène, tentent de l'ostraciser tout en admettant ne pas le comprendre.
La clé pour appréhender le phénomène, outre avoir une culture qui dépasse la connaissance superficielle de slogans marxistes, c'est de prendre les choses à l'endroit.
Par exemple, le Tea party est présenté comme un mouvement qui est contre les impôts. Cette vue est biaisée; les libertariens sont pour la réduction de l'Etat. Ce dernier doit réduire ses domaines d'intervention et ne s'occuper que des tâches régaliennes que sont la défense, la police et la justice. Or qui dit réduction de l'Etat, dit diminution des dépenses et par voie de conséquence une baisse des impôts.
L'inverse n'a pas de sens. Ce fut l'erreur de Ronald Reagan qui pondit de beaux discours libéraux tout en dilapidant les ressources de l'Etat et générant une dette monstrueuse. Bush répétât la même erreur ad nauseam.
Il est certes dommage de constater une certaine récupération politique du Tea Party par les républicains mais je constate avec surprise que les électeurs ne s'y trompent pas: Rand Paul libertarien pur jus vient être élu sénateur alors que Meg Whitman, Sharron Angle et Christine O'Donnell, pour ne citer qu'elles, ont perdu face aux démocrates.