Il est temps de réveiller ce blog!

L'actualité actuelle est une mine d'or pour les chronikeurs libéraux. Il y a trop à dire, ça part dans tous les sens. Sous quel angle attaquer l'action nuisible de l'Etat? Le temps de réfléchir et pouf! deux, trois, dix autres tentacules repoussent! Cette remarquable stratégie a contribué à laminer le PS et la presse qui, faute de talent, met toute la gomme sur la météo et les people.

J'ai décidé de pointer du doigt les incohérences masquées par un discours culpabilisant et démagogique. A vrai dire, toute intervention de l'Etat est incohérente. C'est ce que je vais m'efforcer de démontrer.

La faillite de Grigny:

La commune de Gnigny, dans l'Esonne, en faillite a obligé le préfet, Jacques Reiller, à se substituer à la municipalité communiste. Selon le journal Le Monde, qui reprend l'argumentaire de la mairie, la commune croule sous les dépenses dues à la pauvreté et à la jeunesse de ses habitants, disposant de ressources très limitées, elle n'arrive plus à faire face à ses obligations financières.

Or que décide le préfet? Il décide d'augmenter de 50 % les taxes foncières et de 44,26 % la taxe d'habitation dans la ville. :-O

Pour résumer: la commune croule sous les dettes parce que les habitants sont pauvres et ne peuvent pas payer et le préfet décide d'augmenter les impôts...

La taxe carbone:

Pour une fois, je partage l'opinion de la folle du poitou ce qui m'a obligé à me pincer jusqu'au sang et à me remettre en question plusieurs fois avant de me résoudre à l'évidence: le hasard fait parfois bien les choses ou autrement dit, une horloge en panne indique l'heure exacte deux fois par jour.

Une taxe n'a d'effet que si elle est suffisamment dissuasive. Or si elle l'est, c'est qu'elle met à mal le budget familial, le sacro-saint pouvoir d'achat. Malgré cette quadrature du cercle à résoudre, le gouvernement s'obstine.

Dans les faits, observables par un enfant de cinq ans, qu'en est-il? Les moutontribuables que nous sommes n'ont aucun autre choix que de payer. Il n'y a pas d'alternative à moins de renoncer à se chauffer et à se déplacer. On peut donc dire que la taxe aura l'effet souhaitée car elle contribuera au ralentissement économique du pays. Moins d'activité, moins de CO2. J'imagine que le gouvernement remettra en place une nouvelle prime à la casse pour relancer l'activité automobile. Vous avez dit incohérence?

La taxe professionnelle

La taxe professionnelle change de nom et devient la Contribution Économique Territoriale. Pour diminuer la pression fiscale énorme qui pèse sur les entreprises, la grande réforme consiste à changer le nom d'une taxe. Ho, bien sur le mode de calcul diffère. Il y aura sans doute des gagnants et des perdants. Pour ma part, je m'interroge: la collectivité ne pourrait-elle pas envisager de baisser ses dépenses? Quand une nouvelle taxe me tombe sur la gueule, c'est bien ce que je fais. N'est-ce pas à la portée des politocards qui prétendent nous gouverner? Je suppose que si. Il faut croire alors que la noblesse de l'action politique consiste à faire les poches de ses semblables sans même fournir la vaseline.