Tarde venientibus ossa*

* “L’Etat est cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde” Frédéric Bastiat

 
Fillias se retire

Je ne sais pas si Jojo le Bayrou verra d'un très bon oeil le désistement de Fillias en sa faveur mais ce qui est sûr c'est que le libéralisme ne sort pas grandi de ce tour de passe passe:

- "Abracadabra! Tu sens mon doigt, là?

- oui.

- Et bien regarde mes mains!

- Génial! Ya un truc, forcément!"

Tout petit le truc mais cela n'empêche ni la douleur ni la rancoeur.

Décidément les politocards sont tous les mêmes, seulement il y a ceux qui annoncent clairement la couleur et les autres, les pires, qui avancent masqués. Alternative Libérale, un sous-marin de l'UDF, qui l'eut cru?

Cette expérience nous démontre une fois de plus qu'il n'y a pas de place pour un parti libéral: on ne peut pas à la fois jouer avec le système tout en voulant l'abattre ou le réduire, même si le discours de Fillias sur la nécessité d'avoir tribune publique a pu faire illusion auprès de grands naïfs dont je fais partie.
A l'instar de l'écologie, la philosophie libérale doit se diffuser par la société civile. En effet, la liberté ne peut être imposée, cela n'a pas de sens. La liberté ne peut pas venir d'individus qui prétendent la réguler, la juguler, la contrôler, une fois encore, c'est absurde.

Quant à toi, Fillias, je te méprise.

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Note : 9.9/10 pour 7 votes
 
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Commentaires
1.   Enguerrand  ›  jeudi 15 mars 2007 à 08:42

Vous etes dur avec votre chef!
allez voir enguerrand.over-blog.org

 
2.   Rocou  ›  vendredi 16 mars 2007 à 11:12

Je ne suis dur qu'avec ma femme. Et encore, je consulte la base de près avant d'envisager la moindre introspection, prélude indispensable avant l'engagement du corps érectoral.

Je lis sur votre blog:
"Ceci sans doute créera une scission avec la base, dont les motivations pourraient beaucoup plus relever de la droite dure que libérale."

Pensez-vous réellement que la "droite dure" ait adhéré à Alternative-libérale qui soutient le droit de vote des immigrés, la dépénalisation des drogues, de la prostitution?
Etes-vous sot?

 
3.   Libéralisateur  ›  samedi 17 mars 2007 à 14:33

A Enguerrand,

Mauvaise analyse, vraiment réalisée du coin de cotre fenêtre !

A Rocou,

Je suis d'accord avec vous, cette imposture va porter in fine un mauvais coup au libéralisme. Et c'était chronique d'une mort annoncée depuis le début. Le libéralisme que portait AL, ce n'était pas le libéralisme. Mais je ne suis pas d'accord quand vous dites qu'aucun parti ne peut porter les idées libérales. Il faudra bien dans l'état actuel de la France qu'enfin des économistes se penchent sur la politique en France et fassent repartir la croissance.

S'il faut être anarchiste, pour ma part je poserais une bombinette le 22 avril prochain avec un bulletin de vote sur lequel il y aura de porté (sans ratures ni surcharges) : Le Pen.

Quand au soutien d'AL à Bayrou que rien ni personne n'y obligeait, c'est à juste titre que la majorité des adhérents de ce mouvement vont se sentir cocus. C'est la mort de ce parti et Edouard Fillias pourra mettre sur sa carte de visite : Président de l'ancien parti, AL.

Quel mauvais coup au libéralisme. Y a-t-il eu manœuvre délibérée depuis le début ?

 
4.   Rocou  ›  samedi 17 mars 2007 à 19:11

à Libéralisateur:

Après un coup pareil, vous croyez encore à la politique o_O

Sinon, je n'ai pas compris votre allusion à la "bombinette Le Pen". Qu'un anarchiste vote, c'est déjà paradoxal mais qu'il vote pour le gros lard, c'est absurde.

 
5.   Libéralisateur  ›  lundi 19 mars 2007 à 21:41

Je souhaite mettre plus de libéralisme en France.
Les français dans leur majorité en mai 2005 ont souhaité que leurs dirigeants politiques aient une autre politique européenne. Qu'en a-t-il été depuis ? rien si ce n'est le regret unanime de ces mêmes politiciens d'avoir demandé l'avis de gens aussi "bêtes".

Au dela d'accepter de perdre notre indépendance nationale au bénéfice d'un super-état technocratique, remettre le libéralisme en "vogue" dans notre pays est une paire de manches autrement plus dure, même si un nombre de plus en plus grand de français ne veulent plus du socialisme qui les appauvrit.

Il est nécessaire de faire mourir la "bête" politico-technocratique avant que de reconstruire. Le vote du 22 avril prochain et ce qui va s'ensuivre, est une fenêtre de tir importante pour sortir par des voies démocratiques de cet état létal. Il n'y a pas d'autres solutions.

 
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