Tarde venientibus ossa*

J'ai pris note de la position de la commision européenne qui a donné des précisions sur ce qu'était de la discrimination à l'embauche:

La législation anti-discrimination européenne interdit la discrimination sur la base d'origines raciale, ethnique, d'un handicap, de l'âge, de l'orientation sexuelle, de la religion et des croyances, a répondu le commissaire.

En tant qu'employeur j'ai donc tout naturellement adapté ma façon de procéder à une embauche. J'ai bien répété devant ma glace, le processus est bien rodé.

Je commence à faire entrer le bétail candidat dans mon bureau, la petite marche au seuil n'en est pas une, c'est un pèse personne car je me réserve le droit de ne pas embaucher de personne de plus de 60kg et moins d'un mètre soixante sauf exception sexy.

Ensuite pour détendre l'atmosphère et mettre le candidat à l'aise, je propose une cigarette: le descriptif de la méthode est ici, je pose tout un tas de questions anodines.
-"Vous avez suivi le match hier?" S'il me répond par l'affirmative, j'ajoute cette pièce au dossier, les adorateurs de balle-aux-pieds étant forcément cons, je note cette précieuse information dans ma liste légale de motifs de refus d'embauche.

Je note également furtivement sur un coin de table -car rien n'est encore officiellement voté- si le candidat est chasseur, s'il possède un quad ou un 4x4, s'il aime la corrida, s'il aime le sucre, le foi-gras, etc. Toutes ces informations m'ont cruellement manqué lors de mon précédent procès pour discrimination à l'embauche, ayant eu la malheureuse idée de ne pas embaucher un candidat n'ayant pas le profil du poste recherché (je cherchais un chauffeur poids-lourd, pas un Pizzaïolo, même officiant bénévolement au sein d'une association subventionnée par ma bonne ville de Taxcouillon).