Décidément, la France vit sur son Histoire. La communication gouvernementale, politique et bureaucratique évoque, clâme et déclame une France qui n'existe plus.

Liberté, Égalité, Fraternité.

Finalement, cette France a-t-elle existé un jour? Peut-être le 26 août 1789 lorsque les derniers droits de la constitution sont adoptés.

Mais depuis 1946, les fondamentaux de la constitution ont changé. La libération et la Liberté sont chantées et portées aux nues et pourtant largement bafouées. La travail de sape continuel des politiques, de droite comme de gauche, finiront par abattre cette Liberté aujourd'hui honnie par une population d'assistés, base électorale des partis qui se partagent le pouvoir depuis 1945.
Du Droit Naturel formalisé dans la constitution de 1789 nous avons pondu ce texte grotesque que nos boureaucrates appellent "constitution".

Ainsi l'article premier de la constitution de 1789: "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits" devient "La France (...) assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens". Il n'est plus question de droits mais de lois. Cette subtile modification change tout car elle implique que la loi génère le Droit alors que l'esprit de la constitution de 1789 implique exactement l'inverse: c'est le Droit qui génère la Loi et cette dernière le garantit à l'aide d'institutions telles la justice et la police.

L'article deux de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen de 1789, article fondamental et générateur de la base juridique de tout système basé sur la Liberté et l'Egalité a disparu!

"Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression." est remplacé par le socle de toute bon système totalitaire ou fasciste: "La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est « La Marseillaise ». La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ». Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple."

Quant à l'égalité, elle a disparu conséquemment à la disparition de la notion de propriété et de liberté. L'égalité en droits, clamée dans l'article premier de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 n'existe plus à partir du moment où les droits en questions sont bafoués. La notion de propriété privée individuelle, socle de la Liberté et de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen a été éradiqué du texte de la constitution actuelle.

Tout système totalitaire base une partie de sa pérennité sur une propagande bâtie sur la redéfinition des mots. Ainsi l'égalitarisme devient l'Égalité, le racket devient la solidarité, etc.
Hayek écrivait dans Vrais et faux individualisme: « Il y a toutes les différences du monde entre traiter les gens de manière égale et tenter de les rendre égaux. La première est une condition pour une société libre alors que la seconde n'est qu'une nouvelle forme de servitude. »

Décidément, CPEF* (Ce Pays Est Foutu, pour reprendre le fameux pamphlétaire H16)