Tarde venientibus ossa*

* “L’Etat est cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde” Frédéric Bastiat

 
Maurice Lévy et ses 16 million d'euros

Maurice Lévy, patron de Publicis, va recevoir une rémunération différée de 16 millions d'euros.
Cris d'orfraie de l'ensemble de la gauche et d'une partie de la droite car 16 millions, c'est indécent.

D'autres politiques (tel François Baroin sur BFM), plus rares et la plupart des vrais économistes minimisent la polémique en mettant l'accent sur la qualité de Maurice Lévy, "véritable capitaine d'industrie" qui mérite cette somme, tout en trouvant le moment de l'annonce inopportun et la somme "importante".

Si je résume le climat politique en France sur cet exemple précis, on constate que ce n'est plus d'un pas de sénateur que nous parcourons la route vers la servitude. Nous avons emprunté le TGV.
En effet, je constate que nous avons dépassé l'hallucinante course à l'échalote dont se livraient nos politiques concernant la taxation des hauts revenus. Nous sommes maintenant bien au delà. L'enrichissement est dorénavant interdit. Après un vague passage à "illégitime", "immoral", "indécent" il est dorénavant interdit. Il est désormais impossible de s'enrichir en France.

Ce qui me chagrine le plus, c'est qu'aucun politique, aucun journaliste et aucun économiste n'a relevé cet aspect extraordinaire de la campagne en cours.

Comme dirait le talentueux H16, CPEF! (Ce Pays Est Foutu)

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Commentaires
1.   BenVoyons  ›  lundi 25 juin 2012 à 09:03

La France a la plus grande densité en Europe de millionnaires. Et leur nombre ne cesse de croître. On s'enrichit en France, et de plus en plus. (www.challenges.fr/economi... Tout va bien pour eux merci !
Mais dans ces temps où on nous répète qu'il faut qu'on se serre la ceinture, qu'on fasse des efforts, nous les français feignants, qu'on tire un trait une bonne fois pour toute sur les allocation chômage, la sécu et les retraites, que le pays est au bord de la faillite à cause de ça, que c'est la crise, qu'on va vers une cure d'austérité drastique, que le pire est à venir, et qu'il faut baisser sérieusement les salaires de tout le monde et tout de suite, tout au moins comme ces valeureux allemands qui ont tout compris, pour enfin regagner de la compétitivité, alors oui, le mot "rémunération" associé au mot "millions" ça fait tâche pour l'énorme majorité d'entre nous. Et il faut bien faire attention à ce genre d'annonce. Agité devant la masse de ceux qui travaillent comme des chiens sans aucune chance de rémission, les salaires hallucinants des possédants, des nantis, de ceux qui peuvent choisir d'aller vivre où ils veulent pour payer les impôts qu'ils veulent, qui peuvent choisir de vivre en travaillant pour s'occuper ou s'amuser ou sans travailler si ils le veulent, qui gagnent en un mois ce que la plupart ne gagneront pas en dix vies, c'est se préparer des jours noirs où la rue viendra sonner la fin de la récréation. Il ne faut pas tous nous prendre pour des cons.

 
2.   Rocou  ›  mardi 26 juin 2012 à 15:45

Votre lien est mort.
Votre assertion peut néanmoins se vérifier ici:
www.lepoint.fr/economie/l...

Ceci dit, ce n'est pas le compte en banque qui est pris en compte mais le patrimoine.
Ainsi, le smicard qui a une maison avec un peu de terrain sur l'île de ré depuis des générations fait partie du panel de ces "millionnaires".

La où le bas blesse, c'est qu'il ne s'agit pas de revenus. Aussi, une fois que l'on a spolié ces "riches", c'est fini.

Mais vous avez raison sur un point: c'est plus qu'agaçant de constater que quand on a rien et que l'on voudrait beaucoup, on nous empêche d'avancer. Les "riches" en France sont les mêmes qu'il y a un siècle. A part Niel, qui peut se vanter d'avoir fait fortune en France depuis 50 ans?

Je suis de ceux qui pensent qu'avant de "redistribuer" il faut créer des richesses. L'inverse mène à la ruine de tous.
User de violence, comme vous le préconisez, rendra-t-il les pauvres moins pauvres? Permettez moi d'en douter, mon petit doigt me dit que c'est l'inverse qui se produira.

Par contre, faire tomber le système et ses thuriféraires qui en profitent, quels qu'ils soient, oui, là je vous suis.

Je termine en citant Hayek:
"Il y a toutes les différences du monde entre traiter les gens de façon égale et tenter de les rendre égaux. Si le premier est la condition d'une société libre, le second n'est qu'une forme de servitude."

 
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