Les apparatchiks et les thuriféraires de l'Etat s'exhibent en première ligne. Le servage redevient à la mode, à sa sauce sadomasochiste. Il y a ceux qui jouissent à dominer, ceux qui tendent leurs fesses, ceux qui tirent les marrons du feu et enfin, les dindons de cette gigantesque farce, révoltés mais muselés: les libéraux.

Carl-Peter Forster, le patron de Général Motors, société en quasi faillite qui a demandé à l'Etat US une subvention de 10 milliard de dollars (rien que ça! Heureusement refusée), se réjouit des "régulations" à venir, d'une emprise croissante de l'Etat sur le marché et avoue se mettre à relire Keynes! Et personne ne bronche :-O M'est avis que le prochain président des Etats-Unis -quel qu'il soit- n'aura nul besoin de se trouver une stagiaire pour raffermir une croissance désespérément molle.

« Tout pour l'État tout par l'État rien hors de l'État » semble désigner la nouvelle (?) stratégie de Sarkozy. Prêts forcés aux banques, contrôle de ces dernières par les préfets, menaces de nationalisation, attaque en règle des "paradis fiscaux" -c'est à dire tous les pays dont la fiscalité est moins spoliatrice que celle de la France- et tout ceci sous les bravos de Chavez, il y a de quoi s'inquiéter. Mais non, les démons du passé ressurgissent, il faut punir les coupables, ces sales banquiers juifs, boucs émissaires consensuels, épouvantails que les politocards agitent pour détourner l'attention de leurs propres erreurs.

serpent