Tarde venientibus ossa*

* “L’Etat est cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde” Frédéric Bastiat

 
Liberté d'expression

La liberté d'expression est la première des libertés éliminées dans les régimes totalitaires.

Notons qu'il s'agit d'une des libertés considérée comme fondamentale.
Article 19 de la déclaration universelle des droits de l'homme:

"Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit"

Article une fois de plus bafoué par la clique au pouvoir et ses thuriféraires:

Art. L. 114-18. – Toute personne qui, par quelque moyen que ce soit, incite les assujettis à refuser de se conformer aux prescriptions de la législation de sécurité sociale, et notamment de s’affilier à un organisme de sécurité sociale, ou de payer les cotisations et contributions dues, est punie d’un emprisonnement de six mois et d’une amende de 15 000 € ou de l’une de ces deux peines seulement.

La liberté est une peau de chagrin qui rétrécit au lavage de cerveau. (Henri Jeanson) (citation tirée du Wikiberal)

Après le départ très médiatisé de Johnny, nous prépare-t-on une interdiction de s'insurger contre l'impôt? Et pourquoi pas une loi interdisant toute critique des lois votées par le parlement?

A la lumière de toutes ces restrictions à la liberté d'expression que tous nos parasites politiques portent au pinacle tout en se torchant avec, il devient clair que la démocratie permet la mise en place sournoise et durable d'un totalitarisme épouvantable. A l'instar des dissidents soviétiques qui fuyaient leur pays et qui étaient considérés comme des traîtres, ceux qui tentent de fuir un système qui les accable sont voués aux gémonies.
Une démocratie ne construit pas de "mur de berlin" et de miradors, elle jette l'opprobre, culpabilise, menace, interdit, fouille, surveille et fiscalise la fuite pour laisser nus ceux qui la quittent.
Non, l'esclavage n'est pas mort et nombreux sont les esclaves qui préfèrent rester dans le giron protecteur de leurs maîtres et qui dénoncent leurs compagnons d'infortune qui ont eu le malheur de tenter de s'émanciper ou ceux qui ne font pas leur part de travail, celle-ci incombant de fait à autrui

-"Vous exagérez, monsieur Rocou, nous ne sommes tout de même pas malheureux, nous mangeons à notre faim, nous avons un toît et on veille à notre santé"

Certains esclaves avaient de bon maîtres. Il n'en reste pas moins qu'ils étaient des esclaves.

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Note : 7.8/10 pour 5 votes
 
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Commentaires
1.   A.B.  ›  mardi 26 décembre 2006 à 19:29

Appeler à la grève de l'impôt est déjà passible de prison en France...

 
2.   Nicolas  ›  vendredi 29 décembre 2006 à 23:09

Sait-on qui est l'auteur de cette loi chef d'oeuvre ?

 
3.   Rocou  ›  samedi 30 décembre 2006 à 09:34

Il s'agit de Villepin. Le projet fut présenté par Xavier Bertrand au nom de Dominique de Villepin le 31 octobre 2006 et adopté le 21 décembre.

Il s'agit d'un petit article faisant partie de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2007. J'ai scruté les débats sur Légifrance.fr mais je n'ai trouvé aucune trace de discussion concernant cet article. Soit il est passé inaperçu -ce dont je doute- soit il y a eu consensus chez les politicards.

 
4.   nicolas sarkozy  ›  jeudi 1 novembre 2007 à 20:55

"notons qu'il s'agit d'une des libertes consideree comme fondamentale", commment ca ? ;)

 
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