Tarde venientibus ossa*

* “L’Etat est cette grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde” Frédéric Bastiat

 
Démission? Kesako?

Extorsion de fonds, chantage, escroquerie, vols, mensonges, insolence, je-m'en-foutisme, vandalisme, tels sont les moyens légaux et encouragés du salarié face à son employeur. Quand un salarié veut changer de job, pour des raisons qui lui sont propres, c'est à dire les seules légitimes, la démission est la solution des idiots.

Rares sont les individus qui démissionent, ceux qu'il faudrait garder à tout prix, ceux qui savent encore que le mot responsabilité à encore un sens.

La rupture du contrat, à l'initiative de l'employeur entraîne automatiquement le versement d'allocations chômage et ce, quelque soit le motif du licenciement, même en cas de faute lourde. Le défi pour le salarié est de tout faire pour se faire licencier en tentant d'éviter la faute lourde qui le prive du paiement du préavis, des congés payés et de l'éventuelle indemnité de licenciement. Cependant la simple menace des prud'hommes outrageusement favorables aux salariés, suffit pour négocier une transaction juteuse.

Même avec un dossier solide, la perspective de un à deux ans de procédure dans laquelle le chef d'entreprise doit s'impliquer lui-même afin d'avoir une chance de gagner, suffit à le faire reculer et à négocier avec le maître chanteur.

Il n'y donc rien d'anormal à ce que le système perdure, le poids électoral des salariés suffisant à le maintenir en place. C'est ce que l'on appelle la démocratie. Ce mot magique, que l'on doit prononcer à toute heure surtout quand on cherche à assujettir autrui, représente-t-il les notions de justice, égalité, légitimité dont nos politichiens et leur thuriféraires l'affublent?

Evaluation du billet
Note : 9.7/10 pour 3 votes
 
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Commentaires
1.   A.B.  ›  samedi 23 septembre 2006 à 22:53

D'accord avec le billet, c'est bien evidemment l'atteinte a la liberte de contracter qui est condamnable, l'atteinte a la liberte de choisir sa cour d'arbitrage egalement. Mais tu sembles critiquer la legalite du chantage du mensonge du je-m'en-foutisme et de l'insolence comme si en soit ces pratiques devraient etre penalisees. En dehors de considerations morales, ces pratiques sont-elles vraiment objectables? En particulier le chantage...

 
2.   Rocou  ›  dimanche 24 septembre 2006 à 08:52

Effectivement mon billet est ambigu. Ce n'est pas le chantage en lui-même que je critique, c'est l'interdiction d'y répondre autrement qu'en cédant. A l'instant même où un entrepreneur embauche, il devient un citoyen de seconde zone, ne disposant pas de la liberté dont dispose le salarié.
Non seulement, il perd sa liberté mais il doit en outre payer pour qu'autrui empiète sur sa propriété.

J'évoquerais sans doute dans un billet futur, la difficulté à emprunter à titre personnel quand on est entrepreneur, le montant ridicule de sa retraite (pourtant largement payée par de monstrueuses cotisations), etc.

Quelles sont donc les motivations de l'entrepreneur?
Vendre et s'installer ailleurs.

 
3.   Jesrad  ›  dimanche 24 septembre 2006 à 19:22

Y a pourtant pas à chipoter: si tu cotises aux assurance chômage, tu touches les primes d'assurance chômage quand tu es au chômage. Et ce, démission volontaire ou pas. Mais c'est certainement trop simple ou trop évident...

 
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