dessin par Cyril F

Saperlipopette! La mafia Les partenaires sociaux complotent dans mon dos. Je ne sais pas qui sont ces gens, je ne les ai jamais vu, je n'ai donné de mandat à personne et je n'ai rien délégué du tout. Idem pour les salariés de l'entreprise dont aucun n'est syndiqué. Et quand bien même certains seraient syndiqués, cela donne-t-il le droit au syndicat en question d'imposer le résultat d'une négociation aux salariés non syndiqués? Et pourquoi les salariés syndiqués sont-ils obligés de s'y soumettre aussi?

J'apprends que la convention collective que l'Etat impose à ma branche va être amendée et que les nouveaux textes obligeront toute entreprise à prendre une mutuelle de groupe pour ses salariés.
Or, il se trouve que j'avais proposé, il y a quelques mois, lors d'une négociation d'entreprise, que la boîte finance une mutuelle de groupe. Il s'est avéré que tous les salariés, sans exception ont refusé car le panel d'offres proposé par les mutuelles contactées n'était pas adapté à leur situation personnelle.
En outre, il faut avouer que les offres ne sont guère alléchantes vis à vis des cotisations demandés, en tout cas, bien moins loties que les offres individuelles.

Je ne suis pas contre le financement d'une mutuelle par l'entreprise mais il me semble logique et sain que chaque salarié choisisse d'y adhérer ou non et que l'offre choisie soit le fait de négociations individuelles et non collectives, forcément inadaptée.

Dans le même ordre d'idée, cette même convention impose un régime de prévoyance supplémentaire. Le taux de cotisation doit être de 1% minimum.
Parmi le panel d'offres, je choisi celle qui me semble proposer le meilleur rapport qualité-prix avec un taux de 1,1%. Puis quelques mois plus tard, un trublion vient me proposer une solution offrant des prestations supérieures pour un taux de 0,94%.
Si j'accepte, les salariés seront bénéficiaires, l'entreprise aussi mais cette dernière devient hors la loi puisque le taux de cotisation est en dessous du taux minimum imposé.