"Imaginons un libraire, un client et un fonctionnaire.
Le client achète au libraire un livre à 20 E. Le libraire donne 10 Euros au fonctionnaire (principe de solidarité) et garde 10 Euros pour lui (principe de faut quand même pas pousser).
?Soyons optimiste, le fonctionnaire est compétent, intègre, bien organisé et parvient, une fois payé son salaire et le cout des opérations à redistribuer 9 Euros au client.
Cout réel du livre pour le client 20 E - 9 E = 11 Euros.
Question : Sachant que le libraire est prêt à ne gagner 10 Euros pour la vente de son livre, combien couterait-il sans le système de redistribution ?
Question subsidiaire : qui s'est fait enculer ?"
©Schnappi

Ce petit modèle fort simple nous démontre le caractère nuisible des impôts: tout impôt est une destruction de richesse et par voie de conséquence de l'ensemble de la population concernée. L'ensemble? Non ! Un petit village gaulois résiste certaines catégories de français vivent pour et par l'impôt. Non, il ne s'agit pas des fonctionnaires, encore que certains d'entres eux occupent une fonction inutile voire nuisible tels les percepteurs et surtout les douaniers, profession hô combien ignoble.
Les fonctionnaires ont l'immense désavantage de ne pas savoir combien leur travail vaut. Certains sont peut-être trop payés, d'autres perçoivent assurément un pécule ridicule en regard de leur travail.
C'est leur statut qui est mauvais, par leur travail.

?La redistribution est la différence fondamentale qui sépare la "gauche" de la "droite". La gauche prend aux "riches" pour donner aux "pauvres" et la droite prend aux "riches" pour donner aux "riches"...
Dit comme cela on se demande pourquoi la droite accède encore au pouvoir.
Dans les faits, les politiques de gauche génèrent le phénomène dénoncé plus haut par Schnappi et subsistent grâce à un généreux arrosage de leurs clientèles électorales et garantissent la pérennité et le renforcement des pouvoirs syndicaux, déjà exorbitants. Les effets néfastes de la droite sont sans doute moins importants et son conservatisme à encore de nombreux adeptes parmi les électeurs.
Mais le phénomène le plus important, celui qui assure de "l'utilité" de l'Etat dans l'esprit des gens et que dénonce le modèle de Schnappi, c'est l'illusion d'être aidé. Quand on perçoit une allocation on se dit que sans elle, on ne pourrait pas subvenir à ses besoins alors qu'elle est à l'origine même du surenchérissement des prix.
Le défaut du modèle est qu'il sous entend une ponction et une redistribution uniforme, alors qu'il n'en est rien: certains sont très ponctionnés et d'autres reçoivent beaucoup. Ce sont ces derniers qui font partie des clientèles électorales de gauche comme de droite.
C'est ainsi que le système perdure, aidé lors de crises graves par l'accroissement de la dette et du déficit, complètement indolore mais certainement pas inodore pour les plus perspicaces et les plus intelligents d'entre nous qui ont quitté le pays ou prévoient de le faire.